Cathy Bernheim, la lutte joyeuse d’une pionnière du MLF

Cathy Bernheim, la lutte joyeuse d’une pionnière du MLF

Depuis des mois, ses amies se relayaient au chevet de Cathy Bernheim, suivant un planning mis en place sur WhatsApp par sa compagne, Michèle Revel. L’écrivaine, pionnière du Mouvement de libération des femmes (MLF), cofondatrice des Gouines rouges, est morte, mardi 8 avril, à Paris, à l’âge de 78 ans. Ses obsèques se tiendront vendredi 11 avril, à 15 heures, au cimetière parisien de Montmartre. «Dans l’après-midi, il y avait toujours quelqu’un qui passait», commente Martine Storti, militante du MLF, écrivaine et ancienne journaliste (notamment de Libération). Son amie Annette Lévy-Willard, autrice, militante du MLF et également plume de Libé, glisse : «C’était très émouvant, un grand flash-back des années 70.»

Née le 10 avril 1946 à Saint-Raphaël (Var), issue d’une famille plutôt aisée, Cathy Bernheim s’installe à Paris «sans un centime» après des études de lettres à Nice en 1966. Elle a 20 ans, prend part aux grandes manifestations de 1968, sans jamais mettre un pied à la Sorbonne. Elle discerne vite la limite de ce mouvement, celle d’y inclure pleinement les femmes. Une amie anarchiste lui propose au début des années 1970 de se réunir avec d’autres femmes. En contact avec les Américaines du mouvement Women’s Lib, avec qui elles échangent des textes et des idées, elles décident de faire écho à la grande marche prévue par leurs consœurs à B

Auteur : Marlène Thomas Decreusefond

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