Chaque semaine dans les «400 culs», Agnès Giard, anthropologue rattachée à l’université de Paris Nanterre, spécialiste du Japon, passe les discours et les pratiques sexuelles contemporaines au crible d’une analyse sceptique et distanciée, nourrie par les dernières recherches en sciences humaines et sociales.
«Uriner dehors, c’est vraiment le plaisir de la transgression. Il y a ce mélange de peur et de bravade potache. On fait ce truc un peu enfantin de pisser dans l’espace public. Rien de glorieux. Et pourtant…» Interrogée par Libération, Maïc Baxane témoigne : pour les femmes et pour toutes les autres «personnes déviantes du genre», il y a une part de défi dans le fait d’investir l’espace public avec ses mictions. Pendant plus de deux ans, la dessinatrice s’est d’ailleurs consacrée à la mise en image militante de cette pratique du «pipi sauvage». Tout juste achevé, ce travail, rassemblé sous le titre «Solifluxions», se constitue de 25 portraits au pastel à l’huile, d’un livre d’art intitulé Pisseurses (1), mais aussi d’une toile de Jouy rassemblant «plein de saynètes avec des chiennes et chattes humaines, relié
Auteur : Agnès Giard
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